En tant qu’entraîneur, parent ou professionnel de la santé, vous avez un rôle crucial dans l’accompagnement des athlètes et la promotion de performances « propres ». Le Code mondial antidopage, article 21.2, précise clairement les responsabilités des membres du personnel d’encadrement des sportifs.

Il est de votre devoir de prendre connaissance des politiques et règles antidopage en vigueur, de vous y conformer, et d’encourager les athlètes que vous encadrez à faire de même. Vous êtes également tenus de collaborer activement dans le cadre des contrôles antidopage, et de promouvoir les valeurs du sport propre auprès des athlètes en renforçant leur comportement en faveur de l’antidopage.

En cas de violation des règles antidopage dans les dix dernières années, vous devez en informer votre organisation nationale antidopage ainsi que votre fédération internationale. De plus, il est attendu de vous que vous coopériez avec les organisations antidopage lors d’enquêtes portant sur d’éventuelles infractions.

Enfin, selon l’article 21.2 du Code mondial antidopage, en tant que membre du personnel d’encadrement, vous ne devez ni utiliser ni posséder de substances ou méthodes interdites, sauf dans le cas d’une justification valable.

Entraîneurs

En tant qu’entraîneur, votre rôle est fondamental pour guider vos athlètes dans un environnement positif, en leur inculquant des valeurs, des attitudes et des comportements qui reflètent l’intégrité du sport et le respect du fair-play.

La relation entre un entraîneur et ses athlètes est unique. Votre approche et votre philosophie d’entraînement peuvent influencer directement les choix de vos athlètes, notamment en ce qui concerne l’engagement à s’entraîner et à concourir de manière honnête. Votre mission ne se limite pas simplement au développement des compétences techniques nécessaires pour exceller dans leur discipline. Le développement personnel de vos athlètes est tout aussi crucial pour être un bon coach.

Vous connaissez probablement mieux que quiconque vos athlètes – leur personnalité, leur manière de gérer les défaites et les frustrations, leur capacité de résilience et ce qui les motive. Il est important de les soutenir à travers les hauts et les bas de leur parcours sportif, tout en veillant à ce qu’ils continuent à faire les bons choix, même dans les moments difficiles.

Le Code mondial antidopage reconnaît l’influence significative que le personnel d’encadrement peut avoir sur les athlètes. En tant qu’entraîneur, vous êtes également soumis aux règles antidopage, et toute infraction de votre part peut entraîner des sanctions, y compris l’interdiction d’exercer votre métier. Il est donc essentiel de comprendre l’importance du programme antidopage et de maintenir vos connaissances à jour pour promouvoir une pratique sportive intègre. Ne laissez pas une décision mal éclairée compromettre la carrière sportive de vos athlètes ou la vôtre.

  • Créer un environnement intègre
    Vous favorisez un cadre d’entraînement basé sur des valeurs positives, où l’intégrité et l’excellence personnelle sont prioritaires par rapport à une compétition excessive et malsaine.
  • Être attentif
    Restez attentif aux comportements et aux préoccupations de vos athlètes. Parlent-ils du dopage, que ce soit avec vous ou entre eux? Posent-ils des questions sur l’amélioration de leurs performances par le biais de médicaments ou de compléments alimentaires? Comment réagissent-ils face aux frustrations et aux défaites? Sont-ils facilement influençables? Avez-vous remarqué des changements récents dans leur comportement, leur physique ou leur façon de gérer leurs émotions?Tous ces signes peuvent révéler un recours potentiel au dopage ou l’intention d’y recourir.
  • Se tenir informé
    Vous vous assurez de connaître les règles en matière de lutte contre le dopage, ainsi que les procédures en vigueur, et vous restez informé des mises à jour. Cela inclut la connaissance des 11 types de violations, de la liste des substances et méthodes interdites, des sanctions et des conséquences du dopage, des autorisations d’usage à des fins thérapeutiques (AUT), ainsi que des droits et obligations des sportifs, et des étapes d’un contrôle antidopage.Vous savez également comment vérifier si un médicament contient une substance interdite et vous veillez à ne recommander à vos athlètes que des compléments alimentaires certifiés.
  • Informer et orienter
    Vous êtes capable de répondre aux questions de vos athlètes ou de les orienter vers des ressources appropriées ou des experts qualifiés (comme un membre de l’ONAD, un représentant de votre fédération internationale, ou un médecin).
    Consultez nos documents et brochures disponibles dans la section quicklinks sur notre page d’accueil.
  • Se former / Organiser une formation
    Vous vous formez régulièrement en contactons notre département d’éducation et prévention pour organiser un cours de prévention auprès de votre fédération ou club, ou en ligne via la plateforme d’e-learning ADeL, où des contenus adaptés sont proposés aux sportifs, entraîneurs, parents, etc.

Parents

Bien que le dopage soit souvent associé aux athlètes adultes et professionnels, il peut également toucher les enfants, les jeunes sportifs, et les amateurs, parfois à leur insu. La pression exercée par les coachs, les coéquipiers, ou même les parents peut pousser un jeune athlète à adopter des comportements risqués et contraires à son bien-être. Cette pression, combinée à la peur de l’échec ou au désir de progresser, peut les inciter à utiliser des substances ou méthodes interdites, mettant leur santé en danger.

Votre rôle est de surveiller ces comportements et de rappeler à votre enfant les valeurs fondamentales du sport, en l’accompagnant vers une pratique saine et respectueuse. Plus tôt ces valeurs sont inculquées, plus il sera facile de les maintenir.

En tant que parent ou tuteur, votre encadrement est essentiel dans le parcours sportif de votre enfant. Soyez à l’écoute de ses émotions, encouragez-le positivement, et assurez-vous qu’il évolue dans un environnement bienveillant. Rappelez-vous que, selon les règles antidopage, votre enfant est responsable de toute substance interdite présente dans son organisme, même s’il l’a consommée sans le savoir. Comprenez bien les implications de cette responsabilité pour vous et votre enfant.

Restez attentif
Soyez attentif aux signaux que vous envoie votre enfant, que ce soit à travers ses paroles ou son comportement. Parle-t-il de dopage avec vous ou ses amis? Pose-t-il des questions sur l’amélioration des performances via des médicaments ou des compléments alimentaires? Comment réagit-il face aux échecs et aux frustrations? Est-il facilement influençable? Avez-vous remarqué un changement récent dans son attitude, son physique, ou sa manière de gérer ses émotions?

Tous ces signes peuvent être révélateurs d’un recours au dopage ou d’une tentation à y succomber.

Priorisez la santé
Optez toujours pour une alimentation saine, équilibrée, et adaptée aux besoins physiques et sportifs de votre enfant, plutôt que de vous orienter vers des compléments alimentaires ou des substituts médicamenteux non nécessaires.

Informez-vous
Si malgré tout, vous envisagez l’usage de compléments alimentaires, assurez-vous qu’ils soient certifiés et testés par un organisme de contrôle reconnu. Vous trouverez plus d’informations sur la page dédiée aux compléments alimentaires de l’ONAD (Belgique).

En cas de nécessité d’un traitement médicamenteux, consultez votre médecin, la liste des médicaments autorisés de l’ALAD ou, avec l’aide de l’ALAD, vérifiez la Liste des Interdictions pour vous assurer que le médicament prescrit ne contient pas de substances prohibées. Vous pouvez également effectuer une recherche sur le site de la AFLD (France) ou NADA (Allemagne).

Renseignez-vous davantage
Prenez le temps de bien comprendre les règles en matière de lutte contre le dopage : les 11 types d’infractions, la liste des substances et méthodes interdites, les sanctions et les conséquences du dopage, les droits et obligations du sportif, et le déroulement d’un contrôle antidopage. Toutes ces informations sont disponibles sur ce site.

Téléchargez le Guide du sport propre à l’usage des parents édité par l’AMA.

Professionnels de la santé

En tant que professionnel de la santé, votre rôle est crucial dans l’accompagnement des athlètes pour atteindre leurs meilleures performances, tout en veillant à préserver leur santé et leur intégrité. Cette page met à votre disposition divers outils et ressources conçus spécifiquement pour vous aider à prévenir le dopage chez les sportifs que vous encadrez.

Chaque année, l’agence mondiale antidopage (AMA) produit une nouvelle liste de substances et méthodes interdites, qui entre en vigueur le 1er janvier. Voici la Liste des substances et méthodes interdites pour l’année 2024.

L’ALAD fournit une liste de médicaments autorisés pour le Luxembourg.

La NADA (Allemagne) et l’AFLD (France) disposent chacune d’une base de données répertoriant tous les médicaments commercialisés dans leur pays respectif. Ces outils permettent, via une recherche par nom de médicament ou de substance, de vérifier si un produit contient une substance interdite et s’il est nécessaire de soumettre une demande d’AUT.

 

Une Autorisation d’Usage à des fins Thérapeutiques (AUT) permet à un sportif malade de continuer à pratiquer son sport tout en utilisant une substance ou une méthode interdite.

Chaque pathologie nécessite des documents précis à fournir lors de l’introduction de la demande d’AUT. L’ONAD (Belgique) a créé des listes de vérification spécifiques aux pathologies les plus fréquemment rencontrées et regroupant les critères à remplir pour que la demande d’AUT soit complète sont mises à votre disposition.

Retrouvez plus d’informations sur notre page dédiée aux AUT.

Le tramadol est désormais interdit en compétition et a été ajouté à la liste des interdictions.

Retrouvez la fiche récapitulative, à destination des professionnels de santé, sur l’interdiction du tramadol.

Pour rappel, la période « en compétition » commence à 23h59 la vieille de la compétition.

Assurez-vous de prendre en compte les alternatives au tramadol et de bien conseiller le respect de la période « en compétition ».

Si aucune alternative n’existe, vous devrez alors introduire une demande d’AUT.

Attention lors de la prise de tramadol

Depuis 1 janvier 2022, toutes les voies d’injections, y compris les infiltrations, sont interdites en compétition. Seule la prise de glucocorticoïdes par voie locale (pommade, gouttes,…) restera autorisée en compétition.

Pour rappel, la période « en compétition » commence à 23h59 la vieille de la compétition.

Selon la voie d’injection du glucocorticoïde, une période de sevrage est à respecter avant de participer à une compétition. Retrouvez plus d’informations sur les périodes de sevrage sur notre page dédiée aux glucocorticoïdes.

Attention lors de la prise de glucocorticoïdes