L’Agence mondiale antidopage (AMA) a publié la nouvelle Liste des substances et méthodes interdites pour 2026, qui entrera en vigueur le 1er janvier 2026.

La Liste des interdictions fait partie des huit Standards internationaux obligatoires pour les signataires du Code mondial antidopage. Elle détermine quelles substances et méthodes sont interdites en compétition, hors compétition, ainsi que celles spécifiques à certains sports.

En complément, l’AMA a également publié :

• le Résumé des principales modifications et les notes explicatives concernant les changements entre 2025 et 2026 ;
• le Programme de surveillance 2026, qui recense des substances non interdites mais suivies de près afin de détecter d’éventuels abus.

Principales nouveautés pour 2026

Selon le résumé publié par l’AMA, plusieurs changements importants ont été apportés, notamment :

• Des exemples et clarifications supplémentaires dans les catégories :
  • S1 : Agents anabolisants
  • S2 : Hormones peptidiques et facteurs de croissance
  • S4 : Modulateurs hormonaux et métaboliques
  • S6 : Stimulants
• Adaptation du schéma de dosage du salmétérol afin de limiter toute utilisation pouvant améliorer la performance, tout en maintenant la dose journalière maximale autorisée.
• Clarification de l’interdiction relative au prélèvement de sang ou de composants sanguins.
• Ajout du monoxyde de carbone aux méthodes interdites (nouvelle section M1.4), sauf lorsqu’il est utilisé dans un cadre strictement médical pour des examens diagnostiques.
• Les composants cellulaires (noyaux, mitochondries, ribosomes, etc.) sont désormais explicitement inclus dans l’interdiction existante concernant l’usage de cellules normales ou modifiées génétiquement.
• Mise à jour du tableau de sevrage des glucocorticoïdes, soulignant que certaines formulations à libération prolongée peuvent rester détectables plus longtemps.

Processus de révision et responsabilité des sportifs

La Liste est mise à jour chaque année au terme d’un processus de consultation internationale incluant experts médicaux et scientifiques, organisations antidopage, forces de l’ordre et industrie pharmaceutique. Une substance peut être inscrite si elle répond à au moins deux des trois critères suivants :

1. amélioration de la performance,
2. risque réel ou potentiel pour la santé,
3. contradiction avec l’esprit sportif.

La publication trois mois avant son application permet aux sportifs et accompagnateurs de s’informer et d’adapter leurs pratiques. Il leur revient d’assurer que toutes les substances consommées et méthodes utilisées sont conformes, afin d’éviter toute violation involontaire.

AUT – Usage thérapeutique

Les sportifs présentant une nécessité médicale légitime peuvent introduire une demande d’Autorisation d’Usage à des Fins Thérapeutiques (AUT), conformément au Standard international pour les AUT. Ce dispositif garantit l’accès au traitement tout en respectant l’équité sportive.